Gestion des palettes Europe :
les 3 grandes erreurs à éviter par les transporteurs.


La gestion des palettes Europe est un casse-tête pour les transporteurs qui jonglent entre livraison de marchandise et obligation de rendre les palettes livrées à leurs clients. Des clients d’autant plus exigeants depuis que la pénurie de palettes frappe la supply-chain française.
Si le prix de la palette augmente, le prix de la palette non rendue facturée augmente lui aussi. Un nouveau centre de coût à maîtriser pour préserver chiffre d’affaires et marge déjà lourdement impactés par l’augmentation du prix du carburant.

C’est pourquoi la gestion des palettes Europe devient un sujet prioritaire pour de nombreuses sociétés de transport. Une pression supplémentaire sur les épaules des gestionnaires emballages qui doivent veiller à rembourser les dettes palettes de la société en temps et en heure sans bousculer les plannings de livraison. Mission impossible ? Trois gestionnaires emballages partagent leur expérience et nous mettent en garde contre des erreurs vite arrivées qui peuvent coûter cher. Vous voilà prévenus !

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Erreur #1 : reporter la saisie des CMR

Pour Sami Belkadi, agent d’exploitation et responsable emballages chez TMF Transports, procrastiner est un vilain défaut. Surtout lorsque cela concerne la saisie des CMR et des bons palettes. « Ces documents sont la base du suivi des palettes. Il ne faut pas prendre le risque de perdre le fil ou pire un document. Si un écart apparaît au moment de l’état des soldes avec le client, c’est au transporteur de présenter la preuve de ce qu’il avance. Si la CMR est perdue, la déclaration du client fera foi. »

Une déclaration en la défaveur du transporteur ne pourra être contestée. C’est une erreur qui arrive fréquemment dans les sociétés de transport où il n’y a pas de personne dédiée exclusivement à la gestion des emballages. L’exploitation, souvent débordée, saisit une fois par semaine ou tous les 15 jours les informations des CMR rapportées par les chauffeurs. Une prise de risque loin d’être payante !

Erreur #2 : croire les CMR sur parole

« Faire confiance sans vérifier peut couter cher ! Cela peut paraitre abrupte mais tout le monde peut faire des erreurs. Les clients, les chauffeurs, … Ils ont tous leurs priorités et peuvent inscrire une mauvaise information, oublier un document… ». En bref, l’erreur est humaine pour David Roger, directeur d’exploitation et responsable gestion emballages chez Groupe STG. Le rôle du gestionnaire emballages : contrôler pour ne pas se tromper. « Car chaque erreur peut torpiller la marge du transporteur, déjà faible quand on la rapporte à une livraison. J’encourage les gestionnaires à être dans une démarche pédagogue notamment auprès des chauffeurs pour leur donner des conseils sur la liste des éléments à vérifier lors du chargement ou du déchargement. Par exemple, savoir différencier une palette Europe d’une palette perdue ou d’une palette locative peut permettre d’identifier des erreurs sur les CMR avant qu’ils ne soient trop tard. »

En analysant les données des CMR et en les comparant avec les prévisions du planning de livraison, le gestionnaire emballages peut intervenir rapidement et faire remonter à ses clients chargeurs ou destinataires des irrégularités qui auraient été imputées à sa société de transport sans son intervention. Un gestionnaire averti en vaut deux !

Erreur #3 : dissocier la gestion des emballages de l’exploitation

Elisa Adélaïde Penhoat, responsable Gestion Emballage pôle Cargo chez LAHAYE Global Logistics, donne un cas concret. « Aujourd’hui, sur le marché de l’occasion, une palette second choix se vend 11 euros. Sur une livraison margée à 200 euros, amuses-toi à soustraire le coût des palettes que tu as laissé sur place, et constate ce que tu as réellement gagné. Si tu ne prends pas en compte la gestion des emballages dans ton exploitation, tu ne gagnes pas grand-chose à la fin de la journée. Les exploitants doivent comprendre qu’il est dans l’intérêt de la société de prendre en considération la palette dans leurs tournées. Même si la dépose ou la récupération de palettes cause un retard dans le planning du chauffeur ».

Lorsque les gestionnaires emballages ne font pas partie du bureau d’exploitation, il leur est plus difficile d’influer sur les plannings de livraison. A la fin du mois, lorsque la dette palettes se creuse, la réaction dans l’urgence de certains transporteurs peut conduire à des aberrations économiques et écologiques avec des camions chargés à vide qui roulent sur de longue distance pour rendre les palettes aux clients chargeurs dans les temps. Anticiper pour moins rouler semble être la clé !

Vous l’aurez compris, une mauvaise gestion des emballages peut coûter beaucoup d’argent aux sociétés de transport dont les marges sont déjà fortement impactées par l’augmentation du prix du carburant ; et la hausse du cours du bois (faisant grimper la valeur des objets de manutention comme la palette).

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Ce contexte a déjà poussé certains transporteurs à repenser la gestion de leurs palettes Europe. (cf. le témoignage d’Alexandre Roussel de LAHAYE Global Logistics ci-dessous). Ces transporteur comptent désormais sur…

1. des solutions digitales de gestion collaborative des palettes Europe.
2. la formation et la fidélisation de gestionnaires emballages rigoureux pour contrôler les flux des palettes et encours avec leurs clients et destinataires.
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Grâce à une comptabilité à jour et à la sensibilisation des bureaux d’exploitation à la gestion des emballages, les gestionnaires emballages peuvent anticiper le remboursement des dettes palettes et protéger les marges de la société en diminuant les risques de litige avec leurs partenaires.

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